Mois de l’argentique 2024 – Les expositions

RU{ELLE}S – Marion Fiault –
LES LIMBES – Nicolas Escoubeyrou –
FERRY TALES – Masis Üşenmez –
EUROPE/ASIE – Vincent Bihler –
UN REGARD SUR CHÂTELAIS – Franck Le Quellec –
MER et BRETAGNE il y a 50 ANS – Philippe Meillard –
Expo collective GOSH! Transmission


RU{ELLE}S – Marion Fiault

Elles se présentent à nous comme singulières, parfois : discrètes, offensives, endormies, curieuses, risibles, poétiques…
ELLES, ce sont les ruelles, celles qui les empruntent, celles qui les immortalisent.

Quand : Du 13 Février au 30 Avril 2024
Où : Rendez-vous à la cantine « les clandestines » située au 36 rue de Paris à Rennes

// DATE À RETENIR // : goûter vernissage le 26 Mars à 17H
// INFOS PRATIQUES // : Ouvert du lundi au vendredi de 08h30 à 18H


LES LIMBES – Nicolas Escoubeyrou

Les Limbes est une série documentaire sur les villes fantômes espagnoles, conséquences de la crise de 2008. Cette année voit l’éclatement brutal de la bulle immobilière, qui va conduire à l’arrêt de très nombreux projets dans tout le pays. 15 ans après, certaines de ces nouvelles villes construites en périphérie de grandes agglomérations sont toujours à l’abandon.

La série se compose d’images argentiques panoramiques (noir et blanc) et carrées (couleur), issues de deux lieux : San Matéo de Gallego et Ciudad Jardin Soto Real. Elle a été réalisée en 2023 lors d’un road trip dans le Nord de l’Espagne.


FERRY TALES – Masis Üşenmez 

Ferry Tales est une série de photos en noir et blanc capturant des moments intimes et réfléchis sur les lignes de ferry d’Istanbul. Chaque image, imprégnée d’une profondeur émotionnelle, raconte une histoire silencieuse de passagers perdus dans leurs pensées, le regard fixé sur l’horizon ou plongés dans un livre. Le contraste saisissant entre la lumière et l’ombre accentue les expressions contemplatives, ajoutant une dimension mystique à la banalité apparente du voyage quotidien en ferry.


EUROPE/ASIE – Vincent Bihler

Istanbul, ville millénaire. Un mille-feuille de cultures enchevêtrées l’une sur l’autre, au rythme du passage des civilisations. Et en son cœur, le Bosphore s’écoule, comme une artère alimentée par deux ventricules, Mer Noire et Egée, et qui alimente à son tour de part et d’autre de ses rives, Europe et Asie.


UN REGARD SUR CHÂTELAIS – Franck Le Quellec

Tout est question de regard. Sur les cartes, les doigts errent d’une métropole à l’autre. Ces grandes masses urbaines forment des taches grises incongrues, creusées d’interminables sillons. Elles aspirent le regard, attisent l’attention. Elles noient ceux qu’on appelle les « oubliés ». Pourtant, au bout de voies que l’on croirait sans issue, des femmes et des hommes demeurent. Ils continuent de façonner une terre à laquelle ils appartiennent. Malgré l’exode rural ou le déclin du commerce, l’évanouissement infondé de leur histoire, certains modernes aventuriers décident de s’y rendre. Attirés par le « vide », ils posent le regard pour analyser, décortiquer, comprendre et rapporter. Ils témoignent avec compassion de la fougue qui y subsiste.


En indéniable salarié de l’imaginaire, Franck Le Quellec est l’un de ses hommes. Appareil photo Pentax 67 en bandoulière, ce jeune aventurier s’est rendu à Châtelais pour immortaliser les couleurs chaudes qui caressent le crépuscule de l’été. Ses diapositives Velvia 100 exposent avec fidélité la clarté des paysages champêtres qui égrènent le village de Segré-en-Anjou Bleu. Un jour, il navigue sur les eaux douces de l’Oudon pour capturer son pont de pierre ; il glisse sur les tuiles branlantes de l’ancienne ardoisière de la Grande Besnardière pour se rappeler son passé industriel. Un autre, son objectif se heurte aux murs sévères de la tour Carrée ; il arpente les ruelles paisibles du bourg à la recherche du clocher. Ses sentiments sont a priori unanimes. Le paysage de Châtelais, authentique et baigné d’une culture champêtre, l’absorbe.


Les 600 habitants de Châtelais respirent la promesse d’une unité sereine. À l’ombre de ses cultures organisées en bocages, on se réfugie des grands axes, on vit à couvert du tintamarre des grandes cités. « On rentre pêcher à la maison pour se retrouver », entend-on au bord de l’Oudon. « On se réunit tous les mardis et vendredis pour quelques parties », précise-t-on au jeu de boule de fort. Malgré les commerces et services qui périclitent, à l’image de la récente fermeture de la pharmacie ou du médecin bientôt évaporé vers d’autres horizons, Franck Le Quellec immortalise les susnommés « oubliés ». Symboles forts d’une ruralité vigoureuse, les Châtelaisiens au milieu de leur territoire continuent de guetter fièrement l’avenir incertain. »


Texte de Simon Wicart


MER et BRETAGNE il y a 50 ANS – Philippe Meillard

Il s’agit de clichés pris il y a 50 ans représentant aussi bien des navires de plaisance que des navires de travail en activités ou au « cimetière » (Camaret) pour certains .


Exposition collective des membres de GOSH!
sur le thème Transmission.